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 Give me a reason to .... you. [Marian O'Hara]

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Mackenzie Viler
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Mackenzie Viler

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MessageSujet: Give me a reason to .... you. [Marian O'Hara]   Give me a reason to .... you.  [Marian O'Hara] EmptyMar 10 Mai - 11:19

Prendre du recul, c'était le mieux à faire. Il ne m'était jamais rien arrivé jusqu'à ce chapitre de ma vie. Aucune bestiole ne m'avait encore attaqué et mon bar n'avait jamais rencontré de problème jusque là. Cette morsure de vampire avait marqué le coup et m'avait ouvert les yeux : j'étais faible face au mal.
Je n'étais rien face aux autres créatures qui m'entouraient. J'avais pris tout ce système à la légère en laissant mon bar vulnérable. J'étais faible et frêle contre les attaques qui pouvaient me concerner.

Le Mack's Bar était connu pour ses cocktails d'exceptions, mais je n'avais jamais vraiment mesuré le phénomène. Et si des scientifiques venaient mettre leur nez dans mes affaires ? Et si quelqu'un se rendait compte de mon secret ? Melissandre la première !

J'étais coincée, entravée par des suppositions qui pouvaient s'avérer réelle.

J'étais en danger et constamment. A 32 ans, je commençais à réellement prendre conscience de ma vie. J'étais passé à côté de l'amour plusieurs fois à cause du péché capital qui me berce. Le sexe, toujours le sexe. Je pensais que cette période resterait éternelle jusqu'au jour où mes potions ne reculerait plus mon nombre de jours sur Terre. J'allais mourir vieille fille avec pour seul lot de consolation : des potions de toutes sortes.

La soir de notre rencontre, j'avais les mains dans les poches et je déambulais sur les trottoirs de San Francisco, plus précisément le quartier de Civic Center. La clope au bec, je réfléchissais à mon avenir tout en inspectant le bitume. Mes yeux comptaient le nombre de chewings écrasés par d'innombrables pas, les chapeaux remplis de centimes et qui mendient chaque jour...
L'ambiance était grise et trouble. Des fumées sortaient ici et là des vendeurs de hot-dogs ambulants. Je découvrais un monde pauvre et à la fois riche. Par honte, je laissais mes yeux sur le sol, comme pour me cacher de toute cette pauvreté. Mes longs cheveux bruns prenaient le relais en flirtant avec ma poitrine.

Pour revenir à mon âge, je me trouvais parfaite. Mais je savais qu'un jour où l'autre, la vieillesse me taperait sur la cervelle. Plus je vieillirais et plus je ne pourrais assouvir mes désirs de sexe. Et même si à mon âge on est une femme accomplie, cela ne dure que quelques années... Je remarquais que les femmes m'intéressaient bien plus que les hommes car elles ont ce frisson qui vous dérobe lorsque vos yeux se posent sur elles. Le contact n'est pas le même, elles ont cette douceur et cette sensualité tant recherchées. Elles vous comprennent plus facilement et connaissent vos points sensibles puisqu'elles ont le même corps. Je m'égare...

Mon chemin prit fin devant la grande salle de concert de San Francisco. Une foule incroyable s'y échappait et j'entendais des commentaires gueulés par le public.


" Elle était magnifique !
- Je rêve toujours d'avoir le même violon qu'elle !
- Marian a superbement bien joué ce soir.
- Je suis tout à fait d'accord ! Ah si seulement je pouvais la rencontrer...

- Le fait d'être aveugle lui rend peut être les oreilles plus sensibles ! "


Marian ? C'est qui celle-là ? Comment ces gens pouvaient-ils fermer les yeux sur le monde actuel ? Aller à un concert de musique classique, alors qu'il y a plus grave dans le monde. J'étais figée, laissant tomber ma cigarette sur les pavés. Je ne la ramassais pas, ça leur fera les pieds ! Passer la main sur ma morsure confirma ma façon de penser. En effet, depuis que Melissandre avait pénétré dans ma chair, une douleur me brûlait par vague...

Pour une femme de 32 ans, j'étais plutôt garçon manqué, du moins... en apparence bien sûr ! Lorsque je trainais dehors comme ce soir là, je mettais des fringues simples. Me balader dans la rue avec une jupe et un chemisier n'aurait pas été adéquate ! J'étais bien mieux dans mon jean et mes baskets. Il n'empêche que je portais un chemisier féminin qui laissait deviner ma poitrine. Ma veste en cuir de la même couleur, recouvrait le tout.
Mon sac en laine marron était posé en bandoulière sur mon épaule droite. J'en sortis une bière tout en rallumant une cigarette. Cette foule d'admirateurs m'amusait. C'était peut être ridicule de ma part, mais je finis par me poser sur le trottoir.

32 ans... oui ce n'est pas réaliste, mais j'adorais ce genre de sortie ! Je n'aimais pas ressembler à une femme d'affaires même si j'adorais marchander et commercer. Je ressentais le besoin de me sentir jeune et en bonne santé, même si ce tabac me faisait tousser.

Je bus une gorgée, puis une deuxième tout en pompant sur ma clope. Le temps passait et la foule finit par s'effacer lentement.. L'heure qu'il était ? 1 heure du matin je crois. J'aimais voir du monde dans les rues à cette heure, et les regarder était peut être une manière pour moi de me voiler la face. Je réalisais que j'avais besoin d'une compagne ou un compagnon dans ma vie, quitte à me forcer. J'avais besoin de ma liberté, mais je commençais à en avoir assez de vivre seule. Melissandre m'avait montré que j'étais une femme fragile face à mes fantasmes. Avec du sexe, on pouvait tout avoir de moi... horrible...

La grande place qui était devant la salle de concert ne contenait plus personne quand j'écrasais ma cigarette. La fameuse violoniste dont tout le monde parlait n'était toujours pas sortie. Je m'amusais de cette situation. Tout en écoutant la description des fanatiques, je m'étais imaginé une jolie jeune fille aveugle. J'étais maintenant intriguée et surtout curieuse alors j'attendis patiemment le démon de minuit, même si les 2 heures du matin arrivaient à grand pas...

Il ne faisait pas froid. Je me retrouvais vite seule sur cette gigantesque place. Seuls les lampadaires jouissaient de leur lumière. Les bars se fermèrent les uns après les autres. J'étais la seule idiote à attendre là, comme une pauvre adoratrice qui attend son idole. J'enchainais les cigarettes en me laissant entendre par ma toux grasse. La cigarette rendait ma voix roc, féline et masculine. J'adorais ça !

2 heure du matin, j'entendis une porte s'ouvrir. C'était sans doute l'artiste ! Cette fameuse porte s'était ouverte dans un bruit résonant, laissant deviner qu'elle avait besoin d'être huilée. Où était donc la bête !

Je ne me rendais pas compte de ma connerie. Ce n'était franchement pas l'heure à laquelle sortir, mais je n'avais pas peur. La bière me montait à la tête de toute manière...
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MessageSujet: Re: Give me a reason to .... you. [Marian O'Hara]   Give me a reason to .... you.  [Marian O'Hara] EmptyMar 10 Mai - 21:31

La musique. J'aimais ça. La solennelle mélodie des notes autour de moi, la vibrante caresse des cordes sous mes doigts. L'émotion magnifique qui prenait vie dans les tréfonds de mon être, s'évadait sous le toucher délicat de l'archet, s'élevait dans les airs et planait sur l'assemblée. Un instant, un souffle, un regard, un battement de cœur : une goutte d'eau dans l'océan, les premiers rires d'un enfant, les vestiges d'une éternité et le dernier fragment d'un infini qui était presque révolu, mais pas encore perdu. Musique. L'espoir insufflé, le dernier refuges des rêves massacrés et des angoisses incarnées, l'écrin des espérances brisées et des plus magnifiques pensées. Glorieuse mélopée, funèbre poésie, cri silencieux qui de l'âme naît et grandit, révolte tranquille d'une utopie avortée avant d'être née. Musique. Premiers pas de l'humanité, derniers instants de la chandelle qui dans la brise danse et vacille, flamboiement sublime de l'esprit, grandeur majestueuses des siècles à venir, magnificence et décadence des peuples du temps jadis. Témoin éclairé, flamme solennelle. Infime parcelle éternelle, étoile emprisonnée, chaînes brisées de la liberté. Musique...

Tout cela à la fois, et rien d'autre en même temps. La musique était ma vie, je vivais pour la musique. Je vibrais pour elle, je vibrais en elle et c'était elle qui m'animait. D'autant plus maintenant que mes capacités s'étaient développées. Humaine, je n'avais pas eu de mon art une telle perception. La musique était belle, la musique était tout, et pour la femme presque aveugle que j'étais devenue, elle brillait dans les ténèbres comme le phare de mon humanité abdiquée. Une distraction, une vocation. Elle me faisait oublier cette soif de sang qui me tenaillait, elle occupait mon temps et mes pensées. Et la communion... Cet instant magique, où je me tenais face à l'assemblée ; cet instant miraculeux où mon public me suivait dans la moindre de mes notes, la moindre mélodie, la moindre arabesque de mon archet. Je n'étais pas soliste depuis très longtemps : mais ma transformation m'avait changée et désormais la magie de l'Art m'habitait. Ma toile, c'était cette salle de concert, ma palette, c'était mon violon, et mon âme servait de pinceau, avec ses forces et ses faiblesses, avec ses qualités étincelantes et ses défauts torturés.

Mais pour ce soir, c'était fini. La magie était née, avait vécu et s'était envolée. J'étais restée seule dans le monde des hommes, comme enchaînée, toujours dans cette noirceur qui avait tout envahi, dans cette perpétuelle obscurité. A peine arrivais-je désormais à discerner quelques taches de lumière dans ces ténèbres permanentes qui m'oppressaient tout en me rassurant. Je leur appartenais maintenant, tout en les refusant. Une part de moi ne voulait pas de cette nouvelle essence que je m'étais découverte. Vampire... Savoir que ce soir j'allais rentrer, et solliciter Peter pour quelques gorgées de ce liquide dont j'étais devenue dépendante... Cela me répugnait. Me nourrir ainsi de mon sang, de ma chair, c'était... presque incestueux. Il avait toujours été là pour moi, avait toujours pris soin de sa petite sœur si faible qu'elle devait être couvée. Aujourd'hui encore, il s'en préoccupait. Je savais qu'il viendrait me chercher un peu plus tard, au coin de la rue, pour me ramener chez nous... Et je priais pour que cette soif de luxure qui parfois m'envahissait n'en profite pas pour se réveiller. J'adorais Peter. Je ne voulais pas un jour perdre le contrôle et... Non. Pas Peter. Jamais. Jamais...

Perturbée, j'enfilai la veste que j'avais amenée et qui m'attendait là où je l'avais laissée, sur le dossier de ma chaise. Mon violon soigneusement rangé dans son étui puis déposé dans mon casier, je me faufilai le long du couloir, comptant mes pas et les degrés des escaliers. Je parvins à la sortie des artistes – la porte grinçait et je me fis mentalement la remarque de le signaler. Plus de bruit dans la rue. Les spectateurs étaient partis. On m'avait porté quantité de louanges et de bouquets à la fin du récital – je m'en était régalée. J'appréciais que l'on se perde dans ma musique et que l'on suive mes tortueux chemins vers la félicité. Et le parfum des fleurs m'avait toujours enchantée...

Une toux. Grasse. Odeur de fumée. Cigarette. Un fumeur. Non. Fumeuse. Femme. Odeur l'alcool. Tout cela embaumait la débauche et mon être réagissait primitivement à cette légère sollicitation. Aller vers l'inconnue ? Elle était seule, je ne captais qu'un seul cœur battant allègrement la mesure dans le silence de la nuit. Aller vers elle, la charmer, la croquer ? Prélever quelques gorgées ? Me régaler de son sang tout en me rassasiant de son corps ? Non. Pas ça. Pas maintenant. J'étouffai ces malsaines pensées sous le souvenir de la soirée, du ronronnement caressant de l'instrument sur mon épaule, tout contre moi. La musique. Dernier garde-fou, dernier parapet. Et pourtant, pourtant, avant même de m'en rendre compte, je l'enjambai.


« Bonsoir. »

Ma voix n'avait pas tremblé. Devant elle mes pas m'avaient menée. Malgré moi, en dépit de ma volonté. Ou peut-être, tout exprès ? Je n'étais pas prête à en décider.
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Mackenzie Viler
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MessageSujet: Re: Give me a reason to .... you. [Marian O'Hara]   Give me a reason to .... you.  [Marian O'Hara] EmptyMar 10 Mai - 23:06

Grande violoniste ? Elle ne le faisait pas du tout ! Qu’Est-ce qu’elle ressemblait à une petite écolière avec ses fringues d’adolescente ! J’avais franchement l’impression de me retrouver devant une jeune fille de vingt ans, mais ce n’était pas du tout le cas. Son visage la trahissait. Si je n’avais pas entendu des mots sur elle, je n’aurais jamais sût qu’elle était aveugle. Je n’y croyais pas vraiment sur le coup, puisqu’elle se pointa près de moi. Je m’attendais à voir une femme mûre avec une canne ou un golden retriever. J’étais amusée par la situation. Je n’étais qu’une simple sorcière qui jouait les vampires dans les coups de 2 heure du matin. A croire que je n’avais peur de rien, c’était stupide.

Je fumais vulgairement avec un air aguicheur qu’aurait prit un vieux macho. Mon regard se posa d’abord sur ses chaussures pour remonter le long de ses jambes nues, jusqu’à ses genoux. Elle n’avait pas froid ? Elle portait une petite jupe noire au niveau de la taille, laissant deviner un vêtement blanc sous sa veste noire. Sexy.

J’aurais aimé avoir un cigare à ce moment là, un gros cigare comme les riches bourgeois. J’aurais fait l’homme riche et bien sous tout rapport. Je m’imaginais avec un grand costard et une cravate suspendue à mon cou. J’aurais pu avoir une veste en queue de pie avec des chaussures classes en cuir. Cette scène n’avait franchement pas ces airs là.

Ma position laissait à désirer, mais je m’en fichais. Cette inconnue semblait fragile et frêle. C’était étrange de la regarder ainsi, j’avais l’impression d’être une grosse perverse. Je n’attendais rien d’elle et pourtant, je m’imaginais des scènes incroyables. Ce péché capital reprenait le dessus sur moi, c’était atroce. Un silence s’imposa. Les bruits de la rue revenaient à la charge. Une voiture qui passe. Des chats qui se chamaillent. Un commerçant laisse tomber la grille de son épicerie. Un homme ferme la porte de son bar, la clé y grésille. Un lampadaire nous déclare que son ampoule va bientôt rendre l’âme.
J’étais la seule à la voir clignoter d’ailleurs…

Une brise de vent vint nous caresser le visage alors qu’elle prit la parole.


« Bonsoir. »


C’était franc. Mon regard ne quittait pas son visage angélique. Le hasard m’avait amené là, sans que je ne puisse dire pourquoi. J’observais ses yeux innocents et malheureusement sans vie, son petit nez malicieux et ses lèvres bien dessinées. Cette femme avait du charme… En tout cas, je ne l’avais jamais vu.

Bonsoir, bonsoir ! C’était trop peu pour être charmée, mais j’avais envie de plus, bien plus. Mais encore une fois, je n’étais pas assez méfiante. Je me laissais aspirer par ses traits et sa fragilité qui m’entouraient… De nouveau ce silence… Dans un souffle, la fumée de ma cigarette s’évanouissait dans l’air frais de cette nuit là…

« Bonsoir… »

Je n’avais pas vraiment la tchatche avec les femmes. J’avais beau avoir une belle gueule, c’était toujours les autres qui m’abordaient. Je n’avais pas forcément envie de draguer cette inconnue, mais je voulais en savoir plus. On critique toujours les artistes, on admire tellement les artistes, personnellement je préférais rester neutre à tout ce bordel. Ce qui m’intéressait franchement, c’était sa personnalité, sa personne. A croire que la morsure de la dernière fois ne m’avait pas suffit. Je n’avais rien sur moi pour savoir sa nature. Et puis entre nous, qu’Est-ce qu’une aveugle aurait pu me faire ? Hein ?

Je ne voulais pas passer pour un coq qui fait sa cour, alors autant rester dans le soft.


« Voilà l’artiste donc ?… Les fans sont tous partis. »

J’avais l’air maline ! Cela faisait au moins une heure que son concert s’était terminé. J’étais la seule idiote à encore être sur la place. Je décidais de me faire passer pour une fanatique. J’imaginais sa passion pour le violon et essayait de me ranger dans la case « admirateur ».

«  J’ai adoré le moment où vous êtes rentrée en scène ! Depuis le temps que je cherchais à vous voir… »

Je n’avais jamais improvisé de la sorte. Je n’avais jamais improvisé tout court, même pour draguer ! Je connaissais les failles de toute manière, puisqu’on m’avait déjà dragué ainsi. Travailler dans un bar offre parfois des opportunités... Et puis le fait qu’elle soit aveugle m’aidait. C’était égoïste mais j’imaginais que je pouvais me barrer à tout moment… Entre nous, je m’en saurais voulu…

Je finis par ajouter machinalement et sincèrement :


« Avez-vous déjà donné vie à la nuit en jouant sur la place d’une salle de concerts ? »
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